Plus de 80 universités mobilisées! Chiffres mensongers, prononcés pourtant à de nombreuses reprises dans l'AG de mercredi à Bordeaux IV.
Retour sur la réalité du mouvement.
Espérons par ailleurs que les modes de contestations alternatifs usités dans d'autres lieux inspirent nos amis bloqueurs.
Ainsi 13 500 personnes selon le ministère de l'Intérieur ont manifesté en France, jeudi 2 avril 2009, à l'occasion d'une journée de manifestations « de la maternelle à l'université ». Ils défilaient ainsi à l'appel d'une intersyndicale et d'une « coordination nationale des universités ». Lors de la dernière journée de mobilisation le 24 mars, ils étaient 30 000 à manifester selon le Snesup. À Paris, la manifestation a réuni entre 7 000 et 25 000 manifestants.
GRAND SUD-OUEST
BORDEAUX: Les manifestants, quasi exclusivement des étudiants, étaient « un millier, soit un peu plus que les 750 de la semaine dernière » pour la police, « 2 000 » selon les représentants syndicaux Sud-Solidaires présents dans le cortège bordelais de ce jeudi après-midi. « La fatigue se ressent, la mobilisation s'essouffle, pourtant la détermination est toujours aussi forte […]
Trois des quatre universités bordelaises ainsi que deux des IUT connaissent des perturbations :
À Bordeaux-I : concernée par ce mouvement depuis le 12 mars, les barrages filtrants au pied de plusieurs des bâtiments du principal site mis en place depuis mardi 31 mars vont être remis au vote, demain vendredi 3 avril. Étudiants, membres de syndicats et présidence indiquent que les cours se déroulent « quasi normalement ».
Bordeaux-II Victor-Segalen : blocage de l'ensemble des bâtiments dédiés aux sciences de l'homme depuis plus de deux semaines à . Les deux établissements étudient plusieurs scénarios pour le rattrapage des cours.
A Bordeaux-III Michel-de-Montaigne : blocage total avec suspension de la plupart des enseignements jusqu'au 6 avril ,Le mouvement dure depuis neuf semaines.
PAU :Le rassemblement palois à l'initiative de plusieurs syndicats de l'éducation était prévu entre 18h et 20h ce jeudi soir.
À l'université de Pau et des pays de l'Adour, le blocage levé la semaine dernière « a été remis en place ce mardi 31 mars à une large majorité, mais juste les jours d'appel nationaux à manifester. Ce vote vient en réaction aux échanges tendus qui ont eu lieu entre le président et certains étudiants mardi », indique Marion Oderda, étudiante syndiquée à l'Unef.
POITIERS: La « manif éclair de la maternelle à l'université » prévue ce jeudi après-midi à Poitiers « a réuni 350 personnes l'après-midi en ville, mais un groupe était au Futuroscope dans la matinée [en marge de la venue de François Fillon au congrès de la FNSEA] », indique la police.
À l'université, le blocage partiel instauré le 17 mars en assemblée générale a été reconduit ce jeudi 2 avril « par 719 voix pour et 114 contre, dont 326 voix pour un blocage partiel et 393 pour un blocage total », indique le service communication de l'université.
TOULOUSE: À la veille des vacances de printemps, un cortège rassemblant « 500 personnes » selon la préfecture de Haute-Garonne et « 2 000 à 3 000 manifestants », selon Hervé Petit, porte-parole de l'intersyndicale de Toulouse-II, a défilé dans les rues de Toulouse jeudi 2 avril 2009. « Il y avait deux tiers d'étudiants et un tiers de personnels avec une forte représentation de Toulouse-II de Toulouse-III et du CNRS », rapporte Hervé Petit.
À Toulouse-II Le Mirail: l'AG réunissant « 700 à 800 personnels et étudiants », jeudi 2 avril 2009, a voté une motion indiquant que « l'idée de la banalisation du semestre n'était qu'une piste parmi d'autres ».
Cette motion fait écho à celle votée hier, à l'unanimité d'une AG rassemblant « une soixantaine d'enseignants, d'enseignants-chercheurs et de chercheurs » selon la direction de l'université, et « une centaine », selon l'intersyndicale des personnels, demandant l'examen de la question de la banalisation du semestre à l'AG de ce matin. « Les examens ne sont pas des cadeaux.
De son côté, la direction du Mirail « rappelle que seule l'instance élue qu'est le conseil d'administration de l'université est à même de prendre une telle décision », dans un communiqué de presse, jeudi 2 avril. « La direction réfléchit actuellement, en étroite concertation avec les composantes, à une sortie de crise et à un nouveau calendrier d'examens. »
Par ailleurs, « une vingtaine de débloqueurs ont fait une tentative dans la nuit de mercredi à jeudi pour rouvrir l'université mais ils ont été évacués par les gardiens », rapporte Hervé Petit.
À Toulouse-III Paul-Sabatier , 2 451 étudiants (soit 9,7 % des inscrits) et 1 603 personnels (soit 34 % des inscrits) ont participé au référendum du 1er avril 2009 proposé par le congrès de l'université. « Des taux habituels obtenus pour les élections à l'université », relève la direction de l'UPS. À la première question posée, 1 606 étudiants et 1 106 personnels se sont prononcés pour la poursuite du mouvement (758 voix estudiantines et 464 voix des personnels y étaient opposées). À la deuxième question « Etes-vous pour l'arrêt du blocage des bâtiments ? », 1 632 étudiants et 1 019 personnels ont voté oui (respectivement 758 et 544 voix étaient pour le non). « En se prononçant pour l'arrêt du blocage, le résultat montre la volonté des étudiants et des personnels de mener à bien les cours pour que les diplômes soient obtenus dans les meilleures conditions », déclare un communiqué de presse de la présidence jeudi 2 avril 2009. « La reprise des cours doit se faire dès le lundi 20 avril, à 7h45, au retour des vacances de printemps. » « Le référendum montre aussi la nécessité de poursuivre le mouvement sur la base des revendications annoncées dans la motion du CA du 2 mars 2009 », conclut l'équipe de direction de l'UPS.
GRAND SUD-EST
AIX-MARSEILLE: La présence des universités dans la rue à Marseille s'est amenuisée, jeudi 2 avril 2009 : 300 à 400 étudiants, enseignants-chercheurs et personnels ont défilé sous la pluie. Ils étaient 600 à 700 personnes la semaine dernière, jeudi 26 mars.
La mobilisation des étudiants et personnels de la faculté Saint-Charles (université de Provence, Aix-Marseille-I) est perturbée par des émanations toxiques qui ont obligé le président de l'université à fermer le site, jusqu'à dimanche 5 avril. L'AG qui réunissait 600 étudiants selon l'Unef lundi 30 mars a dû être évacuée avant les votes. La précédente AG, mercredi 25 mars, avait réuni 400 personnes. Des cours hors les murs ont eu lieu sur la Canebière lundi et mardi.
À Aix, le centre Lettres et sciences humaines de l'université de Provence vit sa neuvième semaine de mobilisation. Lundi 30 mars, une AG des enseignants-chercheurs a voté la reconduction de la grève par 97 voix pour, 11 abstentions et 7 contre, selon le Snesup. Le lendemain, une AG étudiante a rassemblé 600 personnes selon l'Unef, qui ont reconduit la grève, et décidé le blocage et l'occupation jeudi 2 avril.
Sur le campus Saint Jérôme (Aix-Marseille-I et III), « la plupart des enseignants-chercheurs ont repris les cours, sauf journée nationale, depuis longtemps », indique Julie Patris, une enseignante membre du comité de mobilisation de Saint-Jérôme. « Les étudiants ne sont pas massivement mobilisés, mais une cinquantaine sont très actifs. » Une quatrième journée de blocage a eu lieu, mardi 31 mars. Elle avait été approuvée par 369 voix sur 560 votants.
AVIGNON: Les cours devraient reprendre lundi 6 avril à l'université d'Avignon et des pays de Vaucluse, compte tenu des résultats des votes qui se sont déroulés aujourd'hui, jeudi 2 avril, indique le responsable de la communication de l'établissement. L'AG, qui comme la semaine dernière a réuni quelque 1 500 étudiants, enseignants chercheurs et personnels techniques administratifs, a duré sept heures.
Si le mouvement a été reconduit à main levée et le principe du blocage des cours adopté à 770 voix pour, et 752 contre, c'est la modalité du blocage partiel, sous la forme d'une journée, jeudi 9 avril, qui l'a emporté, à 651 voix pour, contre 523 voix en faveur d'un blocage total.
RÉGION PARISIENNE
PARIS-V. Un vote à bulletins secrets a été organisé mardi 31 mars 2009 par l'Institut de psychologie (Boulogne) de Paris-Descartes (Paris-V), à la demande des étudiants mobilisés. 880 étudiants ont voté et 55 % ont voté pour le déblocage, indique l'université. « Il y avait 80 voix d'écart entre les pro et les anti-blocage », rapporte Cécile, étudiante en psychologie, qui rappelle que « cela fait huit semaines que les cours n'ont pas lieu ». La prochaine assemblée générale devant se prononcer sur le blocage est prévue mardi prochain.
PARIS-IV. Une AG s'est tenue à La Sorbonne réunissant des personnels Biatoss et enseignants et des étudiants de Paris-IV La Sorbonne et Paris-I Panthéon-Sorbonne, indique la présidence de Paris-IV. Selon cette dernière, l'amphi Richelieu était « plein » et « il y avait beaucoup plus de monde que lors des dernières AG ». Philippine, de l'Unef, parle quant à elle de 350 personnes.
OUEST ET CENTRE
ROUEN. Alors que l'AG de lundi organisée à l'UFR de sciences de l'université de Rouen a réuni environ 600 personnes, l'AG étudiante organisée aujourd'hui jeudi 2 avril dans la même UFR n'a pas mobilisé plus de 200 personnes.
La manifestation organisée aujourd'hui dans les rues de Rouen aurait réuni environ 200 manifestants et une «ronde des obstinés » est prévue pour la fin de l'après-midi devant la cathédrale de Rouen. La prochaine AG étudiante doit se tenir lundi 6 avril et la prochaine AG enseignante est prévue pour le lendemain mardi 7 avril 2009.
CAEN.
L'assemblée générale de l'université de Caen organisée mardi 31 mars a voté « à une courte majorité d'une cinquantaine de voix sur 1 300 à 1 400 personnes » le déblocage de l'université. Toutefois, après le départ d'une majorité des participants à l'AG, un nouveau vote a débouché sur une décision de reprise du blocage, mais celui-ci n'a pas été traduit dans les faits.
NANTES. « 450 personnes au plus fort de la manifestation » étaient présentes ce jeudi 2 avril place royale à Nantes, selon la préfecture, 500 selon Sud-Étudiant, qui fait le décompte : « quelques étudiants, quelques professeurs du secondaire et en majorité des enseignants du supérieur ».
Lors de l'AG du 31 mars 2009, la reprise des cours a été votée en lettres, en sciences humaines et en langues.
ANGERS. Environ 350 personnes ont défilé place de la préfecture selon le Snesup, ils étaient presque 600 pour l'Unef. La zone A étant en vacances à partir de vendredi 4 avril au soir, le mouvement est maintenu jusqu'à la rentrée. Une AG s'est tenue mercredi 1er avril à l'UFR de lettres, regroupant entre 700 et 800 enseignants et étudiants. La poursuite du mouvement de blocage partiel de l'UFR de lettres a été votée jusqu'à la rentrée.
LE MANS. Un « bon millier de personnes » auraient manifesté jeudi 2 avril selon l'Unef, qui précise : « le gouvernement a apporté des premières réponses, mais ce n'est pas suffisant ». « Le mouvement s'essouffle un peu », toujours selon le syndicat. Ils étaient entre 500 et 600 personnes à l'AG du 1er avril 2009. Les vacances en zone A commencent le 4 avril, ce qui incite à la « démobilisation, comme à chaque fois » estime l'Unef.
TOURS. 200 étudiants ont manifesté cet après-midi dans les rues de la ville, selon la police. Le site des Tanneurs de l'université François-Rabelais est toujours inaccessible aux étudiants. En effet, une assemblée générale d'étudiants a reconduit mardi le blocage pour la semaine (200 pour, 70 contre), tandis qu'une assemblée d'une « centaine » d'enseignants-chercheurs a aussi décidé de poursuivre la grève.
ORLÉANS. « Aucun cours ne peut avoir lieu dans les facultés des sciences et des lettres, même si les bâtiments sont ouverts aux enseignants », constate l'université d'Orléans. « En Staps, une partie des cours a pu se tenir ce matin. » Par ailleurs, le président Gérald Guillaumet a porté plainte suite aux dégradations commises par un petit groupe de jeunes.
RENNES. 200 étudiants ont manifesté à Rennes selon la préfecture. Par ailleurs, la réouverture de l'université Rennes-II Haute-Bretagne a été fixée le lundi 6 avril à 9h, indique la présidence.
BREST. « Deux AG étudiantes, dont celle de la faculté de lettres qui rassemblaient 500 personnes, mardi 31 mars, ont voté majoritairement pour lever le blocus total des facultés de sciences et de lettres », indique Sylvain Broussard, directeur de cabinet de l'UBO (université de Bretagne-Occidentale). La première était bloquée depuis 10 jours et l'autre depuis un mois, précise-t-il. Les étudiants ont voté pour un blocage partiel de ces facultés.
UBS. Une AG s'est tenue lundi 30 mars, rassemblant environ 350 personnes, selon l'université de Bretagne-Sud. La poursuite du blocage à l'UFR de Lettres a été votée à l'issue de cette AG.
TOULON. Une centaine d'étudiants de l'université du Sud Toulon Var ont répondu aujourd'hui, jeudi 2 avril, à l'« appel national au blocage des campus », et bloqué le campus de la Garde.
Mardi 31 mars, dans un message à la communauté universitaire, le président de l'université du Sud Toulon-Var, Laroussi Oueslati, a demandé la fin de la rétention des notes et de l'occupation de l'amphi 400, lieu des AG.jurys.
Il n'a pas été entendu par l'AG qui, le même jour, a réuni un peu plus de 300 personnes selon le Snesup, et reconduit la grève jusqu'au mardi 7 avril, date de la prochaine AG. E
NICE. Une nouvelle AG intercampus, après celle de vendredi 27 mars qui a réuni 80 à 100 personnes selon le Snseup, a rassemblé 100 à 150 personnes, mercredi 1er avril sur le site de Carlone. L'assemblée a entériné les modalités de mobilisation décidées sur chaque campus et voté une motion pour garantir que les étudiants ayant participé au mouvement ne soient pas pénalisés lors des examens de fin de semestre.
Lundi 30 mars, une AG sur le campus de Carlone n'a réuni qu'une soixantaine de personnes.
Le même jour, 170 personnes dans une AG à la faculté de lettres, arts et sciences humaines à Saint-Jean d'Angely ont reconduit la grève à 149 voix pour, mais refusé les blocages à 35 voix (50 abstentions et 16 pour).
MONTPELLIER. « Du fait de l'absence de Montpellier-II à la manifestation de cette après-midi, celle-ci s'est transformée en un rassemblement au Peyroux », rapporte Laurence Dreyfuss, porte-parole du Snesup de Montpellier-III. « Je pense qu'il y avait quelques centaines de personnes », déclare Patrick Canadas du Snesup de Montpellier-II, « mais il y a eu un défaut de communication entre le primaire et le secondaire qui devait former une chaîne humaine entre le rectorat et la préfecture de Montpellier et le supérieur qui s'était donné rendez-vous au Peyroux », explique-t-il.
À Montpellier-II, Une AG commune étudiants-enseignants rassemblant 200 personnes s'est réunie jeudi 2 avril pour rédiger des motions. Elle a également décidé une « suspension du blocage du bâtiment administratif » à partir de la fin d'après-midi. Danièle Hérin, présidente de Montpellier-II, a banalisé la demi-journée de vendredi 3 avril avec une « suspension de toutes les activités universitaires » pour permettre au public d'assister au congrès. Seuls les élus pourront néanmoins prendre la parole. Une AG commune décidera demain, vendredi, de la suite du mouvement « en fonction du positionnement du congrès », indique Patrick Canadas.
À Montpellier-III Paul-Valéry, « il y a eu une AG des personnels rassemblant à peu près 80 personnes », indique Laurence Dreyfuss du Snesup de Montpellier-III, jeudi 2 avril 2009. Aucune décision n'a été prise et une nouvelle assemblée des personnels est convoquée demain, vendredi 3 avril. « Depuis le début de la semaine, les étudiants sont présents sur le campus pour reprendre les cours, pas pour suivre la mobilisation », déclare la porte-parole du Snesup.
PERPIGNAN. « Une centaine de parents d'élèves et d'enseignants ont défilé à la manifestation "de la maternelle à l'université" organisée dans les rues de Perpignan jeudi 2 avril 2009 », déclare Michel Martzluff, membre du comité de mobilisation de l'université Perpignan Via Domitia. « Ce n'est pas la foule des grands jours », reconnaît-il.
CLERMONT-FERRAND. Depuis 8 heures ce matin, 20 à 30 personnes composent une « ronde des obstinés » au centre-ville de Clermont-Ferrand. « Il y a 20 à 30 étudiants et enseignants-chercheurs dans la ronde, mais nous nous relayons régulièrement : nous sommes donc plus nombreux à y prendre part », explique Gwénolé Jouannic, représentant l'AGEC. Cette ronde devait se poursuivre jusqu'à 19h.
Du côté de l'université Clermont-Ferrand-II Blaise-Pascal, les craies, brosses et ampoules des rétroprojecteurs ont été enlevées des amphis et des salles de cours de l'UFR sciences depuis jeudi dernier, 26 mars, « avec comme mot d'explication "L'Université manque de moyens.
Hier également, une assemblée générale réunissant « 150 personnes » (enseignants et étudiants) s'est déroulée à Clermont-Ferrand. « Il a surtout été discuté du déroulement ou nom des examens et des rattrapages de cours. À l'UFR de psychologie, les examens ont été annulés et repoussés à une date ultérieure.
SAINT-ÉTIENNE. Une manifestation « de la maternelle à l'université » a démarré du campus de Tréfilerie à Saint-Étienne, à 17h30 aujourd'hui 2 avril. Environ 300 personnes se sont retrouvées pour défiler sur le thème « Faîtes du bruit », selon les chiffres communiqués par Xochilt Cormon, étudiante à la Métare.
« Ce matin, nous avions réorganisé une opération péage qui s'est bien passée et nous permet de financer d'autres actions », rappelle Elsa-Marie Savarino, étudiante à la Métare.
Le site de la Métare comme celui des Staps ont revoté, lundi 30 mars, le blocage jusqu'à vendredi « avec une cinquantaine de voix d'écart », précise Jean-Luc Foury, responsable de la communication à l'université Jean-Monnet de Saint-Étienne.
Sur le campus de Tréfilerie, l'AG étudiante programmée mardi, « a débuté dans une ambiance houleuse et n'a pas pu aller jusqu'à son terme », souligne Jean-Luc Foury. « Elle a été reportée à hier, mercredi 1er avril », indique Elsa-Marie Savarino. Toutefois, les deux sources indiquent que les étudiants bloqueurs ont demandé à boycotter cette AG qu'ils ont jugée « illégitime ». L'administration indique que 500 personnes ont tout de même pris part au vote et que 468 se sont prononcés contre le blocage.
La prochaine AG des personnels se tiendra, elle aussi, lundi 6 avril. Lors de leur dernière assemblée générale, le 31 mars dernier, ils avaient reconduit la grève par 35 voix pour, 14 contre et 18 abstentions, selon Jean-Luc Foury. « Une proposition alternative tendant à faire grève seulement deux jours par semaine a été rejetée. »
LYON. 1 800 manifestants selon la police, 2 000 selon les organisations étudiantes, 3 000 selon les organisations enseignantes, ont défilé aujourd'hui à Lyon. « Il y avait beaucoup d'étudiants, beaucoup de personnels de l'IUFM, beaucoup d'enseignants du premier degré, des enseignants-chercheurs… c'était assez vaste », affirme Anne Bottéon du Snuipp-FSU section départementale du Rhône..
Du côté des campus, le blocage a été levé sur le campus des quais de l'université Lumière (Lyon-II) mardi 31 mars 2009. « Nous étions 900 en assemblée générale : il devait y avoir une trentaine de voix d'écart entre les bloqueurs et les non-bloqueurs », indique Yannis, étudiant à Lyon-II.
GRENOBLE. 500 manifestants au plus fort de la manifestation ont défilé dans les rues de Grenoble aujourd'hui, 2 avril 2009, selon la police. « Nous étions je pense entre 500 et 800, en tout cas moins de 1 000 », assure Marie-Charlotte Pierre, présidente de l'Unef Grenoble.
Une assemblée générale s'est également tenue aujourd'hui à l'université Pierre-Mendès-France (Grenoble-II). « Il y avait 150 personnes environ et les avis étaient très partagés sur la poursuite ou non du mouvement », commente Marie-Charlotte Pierre. « L'AG inter-site de mardi dernier, où nous étions 700, s'est également posé a question de savoir jusqu'où nous irions. L'AG a finalement décidé de poursuivre les actions alternatives, le printemps des chaises et les blocages », rapporte l'étudiante, précisant toutefois que les blocages ne fonctionnaient pas. « Chaque fois qu'on tente de bloquer un établissement il est débloqué aussitôt », affirme-t-elle. Ainsi, ces « actions alternatives » se poursuivent à l'université Stendhal (Grenoble-III) et dans un des bâtiments de sciences sociales de Grenoble-II. La prochaine assemblée générale inter-site aura lieu mardi 7 avril.
GRAND-EST
NANCY-I. L'AG unitaire organisée ce jeudi à la faculté de sciences et techniques de l'UHP (université Henri-Poincaré), à Vandoeuvre-lès-Nancy, a voté la poursuite du blocage de trois bâtiments, jusqu'au lundi de la rentrée (le 20 avril). L'action mise en place en début de semaine aurait contribué à amplifier le mouvement : « Après des rassemblements tournant autour de 150 à 200 personnes, nous étions près de 500 à midi, dont une quarantaine d'enseignants-chercheurs », annonce Anaïs (Unef).
En outre, d'après l'Unef, « environ 100 personnes, surtout des étudiants et enseignants-chercheurs de Nancy-I, se sont rassemblées à 18h, place Maginot (Nancy), pour la journée d'action du 2 avril ».
NANCY-II. De 500 à 700 personnes, dont 40 enseignants-chercheurs, ont participé à l'AG unitaire organisée hier sur le campus de lettres de l'université Nancy-II. « Nous avons voté la reconduction du blocage jusqu'au mardi 21 avril [de la rentrée, les congés commençant demain] », souligne Michaël Protain (Unef).
REIMS. Quelque 300 manifestants, des étudiants en majorité, ont arpenté les rues de Reims cet après-midi, selon les organisateurs. « Le site scientifique Moulin de la Housse était fermé aujourd'hui, après le vote du blocage [pour le 2 avril] par une AG étudiante ayant réuni de 250 à 300 personnes, ce mardi », indique Antonin (Unef).
Hier mercredi, « le couronnement symbolique de Valérie Pécresse et de Nicolas Sarkozy » aurait rassemblé 400 personnes, essentiellement des étudiants, ajoute l'Unef.
STRASBOURG. Dans la capitale alsacienne, la mobilisation est freinée cette semaine par la tenue du sommet de l'OTAN (les 3 et 4 avril) et le dispositif sécuritaire mis en place, le campus de l'Esplanade étant fermé toute la semaine. Après son évacuation du Patio samedi dernier, la cinquantaine d'étudiants du « comité de lutte » a engagé trois types d'actions de sensibilisation : « Nous nous sommes répartis en trois commissions : l'une a installé un mini-camp sur le village autogéré anti-Otan de la Ganzau, une autre a rejoint l'IUT d'Illkirch (université de Strasbourg) pour tenir une table d'information et organiser des débats dans un amphi (lundi à mercredi), tandis que la troisième est allée soutenir le mouvement mulhousien à l'UHA (université de Haute-Alsace) », précise un étudiant.
La prochaine AG unitaire aura lieu lundi 6 avril à 13h.
MULHOUSE. « Environ 90 personnes, dont une majorité d'étudiants [de l'université de Haute-Alsace], ont manifesté cet après-midi dans le centre-ville de Mulhouse », selon les forces de police. Ce mercredi, « le blocage illimité » de la faculté des lettres, langues et sciences humaines de l'université haut-rhinoise a été voté pour la première fois par une assemblée générale unitaire ayant rassemblé environ 120 étudiants et une trentaine d'enseignants-chercheurs. « Cette décision a été prise à 60 voix pour, 59 contre et 30 abstentions », indique Stéphane Fontaine, secrétaire de la section Snesup de l'UHA.
DIJON. Une AG organisée en milieu de journée a reconduit jusqu'à mardi 7 avril le blocage du bâtiment droit-lettres sur le campus dijonnais. Une action « péage gratuit » menée hier mercredi 1er avril sur l'autoroute A311 par des grévistes de l'UB (université de Bourgogne) a été marquée par un accident matériel entre une automobile et un poids lourd, qui reculait pour éviter les manifestants, selon le CRICR (Centre régional d'information et de coordination routière).
Lundi 30 mars, une centaine d'étudiants avaient empêché la tenue du conseil d'administration de l'UB, qui devait notamment examiner une décision budgétaire modificative ainsi que diverses répartitions de crédit. Aucune date n'est encore fixée pour une prochaine convocation du CA, indique-t-on à la présidence de l'UB.
BESANÇON. Une délégation de quelque 160 à 180 étudiants et enseignants bisontins a rallié en car la manifestation parisienne, selon Arnaud Bernadet, porte-parole de l'AG de l'UFR SLHS (Sciences du langage, de l'homme et de la société) de l'université de Franche-Comté. Au total près de 300 Francs-Comtois « en tête de cortège au Panthéon », rapporte-t-il. À Besançon, le blocage se poursuit, une AG est prévue demain.
NORD
Près de 1 200 étudiants et enseignants-chercheurs selon le Snesup, 850 selon la police, ont défilé cet après-midi à Lille avec une pensée à la boutonnière, pour protester contre les réformes du gouvernement. Ils se sont notamment arrêtés sur la Grand-place pour un « sit-in » et des lectures.
LILLE-I. Plusieurs bâtiments de la cité scientifique, dont la bibliothèque universitaire, ont été bloqués jeudi 2 avril, rapportent les services centraux. Le blocage est concentré sur les journées de mobilisation. Par ailleurs, les personnels, réunis en AG le 31 mars, ont reconduit leur appel à la grève jusqu'au 7 avril, par 119 voix « pour » (trois personnes s'abstenant et dix ne prenant pas part au vote), relate la section locale du Snesup.
De leur côté, les étudiants de l'IUT A de Lille-I ont voté à bulletins secrets le 30 mars le blocage total des locaux jusqu'au 2 avril, par 133 voix « pour » et 75 « contre » (13 abstentions et 2 nuls) : en réalité, le blocage a été effectif mardi 31 et jeudi 2.
LILLE-II. Un vote à bulletins secrets organisé par l'administration, pour ou contre la reprise des enseignements, devait avoir lieu jeudi 2 et vendredi 3 avril à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales. Mais en début d'après-midi, une partie des étudiants ont, dans une ambiance très tendue, empêché la tenue de ce vote, dénonçant un « déni de démocratie » : selon eux, seule l'AG est souveraine pour décider du blocage des locaux.
LILLE-III. Le blocage des bâtiments a été voté par l'AG des étudiants lundi 30 mars par 915 voix « pour », 624 « contre » et 27 abstentions. Seuls les étudiants préparant des concours nationaux sont autorisés à entrer dans les locaux. La prochaine AG se tiendra lundi 6 avril.
ULCO. Une réunion en visioconférence est prévue lundi 6 avril pour coordonner les actions des différents pôles de l'université du Littoral, des personnels mobilisés reconnaissant un « essoufflement » du mouvement. Cependant, une « retraite aux flambeaux » devrait être organisée vendredi 3 avril à Boulogne-sur-Mer, en collaboration avec les personnels et étudiants de l'IUFM d'Outreau.
ARTOIS. Les étudiants du site d'Arras réunis en assemblée générale le 1er avril ont voté la poursuite du blocage jusqu'au 9 avril par 320 voix « pour », 151 « contre » et 25 abstentions. Les services centraux confirment que le blocage est effectif.
Par ailleurs, le site valenciennois de l'IUFM (école interne de l'université d'Artois) a été bloqué le 1er avril par une centaine d'étudiants et de formateurs, qui ont ensuite organisé un cours d'EPS sur la place de la ville.
AMIENS. « Indépendamment de votre opinion sur le mouvement de contestation en cours, êtes-vous favorable à la levée du blocage ? » Telle est la question à laquelle devraient être invités à répondre, par un vote électronique placé sous l'autorité d'un huissier de justice, les étudiants de l'UPJV, du 3 avril (à 8h) au 6 avril (à 17h). Selon plusieurs sources, le blocage des bâtiments se poursuit sur le campus de l'université de Picardie, mais aussi dans les facultés de sciences et d'arts, tandis que le pôle « cathédrale » est en grève. Des informations que les services centraux se refusent à confirmer. Le blocage a notamment été reconduit à l'UFR de sciences le 1er avril par 177 voix « pour » et 155 « contre » jusqu'au lundi 6 avril.
Les enseignants-chercheurs les plus mobilisés ont prévu de se retrouver vendredi 3 avril à 9h30 devant le bâtiment de la présidence pour démissionner de leurs charges administratives.