Les bloqueurs ou la crise d'ado non assumée.

Les bloqueurs ont tous un point commun, ce sont de grands enfants. Tels des bambins secouant leur hochet, ils chougnent "Areuuuu, ze veux ma révolution !!!" Durant leur jeunesse dorée, ils devaient se plaire à jouer aux cow boys et aux indiens, défendant leurs frêles tipis face aux peaux blanches. Nostalgiques de ces années révolues, ils ont un nouveau jeu de rôle : Les révolutionnaires contre le gouvernement, l'Etat, le Capitalisme, les tringles à rideaux enfin contre tout et rien à la fois. Leur terrain de jeu : La fac. Leurs arcs et leurs flèches : Les tables et les chaises. Sauf qu'auparavant, ils ne cassaient les co***** qu'à leurs parents.

Car comme tous les enfants, ils sont d'un égoïsme fantastique. En un mot comme en cent, ils ne pensent qu'à leur gueule. Alors bien sûr, ils invoquent l'intérêt général, cette grande boîte de Pandore où l'on peut mettre tout et son contraire. Ils ne luttent pas pour eux, non jamais, ils sont bien trop philantropes pour ça. Ils se sacrifient pour les autres, pour nos enfants ! Rendez vous compte ! Et on aurait tort de ne pas les en remercier, goujats que nous sommes!

Foutaises. Ils sont les chantres de l'individualisme primaire. Les premières années qui ne peuvent accéder au semestre rebond ? Rien à foutre. Les étudiants qui vont se taper 40 heures par semaine juste avant les partiels ? Rien à battre. Les étudiants qui vont devoir annuler leur stage et leur job d'été pour bosser leur repèche ? Rien à glander. Qu'importe le flacon pourvu qu'ils aient l'ivresse ! L'ivresse de se sentir libre, d'entrainer tout le monde dans leur chute, de cracher au visage de l'Université.

Alors à quand la bonne fessée qui viendra mettre un terme à leurs gamineries ?